2024-02-20 (La dépêche) Maltraitance constatée à l’EPSM Ste-Anne des Landes

• Pour citer le présent article : https://psychiatrie.crpa.asso.fr/866

Document du mardi 20 février 2024
Article mis à jour le 16 mars 2024
par  A.B.

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« Tu peux mourir », un soignant accusé de maltraitance sur des patients handicapés dans un hôpital des Landes

La Dépêche Accueil - Publié le 20/02/2024 à 15:37 – par la Rédaction

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Selon une enquête de Sud Ouest, un aide-soignant aurait exercé des maltraitances sur des patients handicapés du service psychiatrie de l’hôpital Sainte-Anne de Mont-de-Marsan (Landes). Il serait resté plusieurs mois au sein de l’établissement, malgré des signalements de témoins.

Maltraitances physiques, moqueries, insultes… Un aide-soignant de l’hôpital Sainte-Anne de Mont-de-Marsan (Landes) est soupçonné d’avoir commis des actes de maltraitance à l’encontre de patients polyhandicapés, révèle une enquête de nos confrères de Sud Ouest mardi 20 février. Des actes qui auraient selon le quotidien, été passés sous silence.

Le journal a pu enquêter pendant plusieurs semaines au sein de l’établissement. Les faits remontent au début 2022 et se déroulent au sein de l’hôpital psychiatrique Sainte-Anne, à Mont-de-Marsan. Au sein de l’unité Aria, un aide-soignant se fait particulièrement remarquer : « Je vais faire du cassage de patients. J’adore ça », lance-t-il par exemple à ses collègues avant d’intervenir auprès d’un patient en crise. L’homme s’adresse régulièrement aux résidents de manière violente, notamment lors des repas : « ferme ta gueule », « tu peux mourir », l’entend-on crier.

Toujours selon Sud Ouest, cet agent a exercé au sein de l’établissement pendant plusieurs mois, protégé grâce à « un noyau de copinage », affirme le syndicat Force ouvrière de l’hôpital dans un flyer datant du premier semestre 2023. Un comportement qui a tellement choqué que les autres unités ont fini par refuser de travailler avec l’aide-soignant.

Violences physiques et psychologiques

Parmi les faits graves qui lui sont reprochés, des plaquages au sol, des bousculades, des moqueries, des violences physiques et psychologiques, commis sur les patients handicapés de l’établissement. Une fois, il a été surpris sur l’un des patients, « limite en train de l’étouffer », rapporte des témoins qui ont souhaité rester anonymes.

L’ARS de Nouvelle-Aquitaine affirme n’avoir reçu aucun signalement en 2022 concernant ces faits de maltraitance, ajoutant que le dossier avait été traité en interne par la direction de l’établissement. Le directeur de l’hôpital a lui refusé de commenter l’affaire. C’est finalement des lanceurs d’alerte qui ont signalé les faits au syndicat Unsa.

Selon l’Unsa, les employés ayant lancé l’alerte ont subi des brimades, se retrouvant mis « au placard » ou même écartés de certains projets. Des faits confirmés par FO qui assure que les faits de maltraitance ont été minimisés par la cadre supérieure de l’établissement. « Il n’y a pas eu d’os cassé », aurait-elle déclaré au sujet de l’affaire. Le soignant a finalement été mis à pied le 21 septembre 2022.