2024-09-13 - Pour le démarrage d’un Centre de formation au rétablissement à Paris

• Pour citer le présent article : https://psychiatrie.crpa.asso.fr/872

Document du mardi 17 septembre 2024
Article mis à jour le 20 septembre 2024
par  A.B.

2023-03-25 - Compte-rendu de la conf. débat du 25 mars 2023 (Empowerment, contention, COFOR Marseille)

Pour retrouver ce billet sur l’édition participative « Les Contes de la folie ordinaire » sur Mediapart club, cliquer ici


CRPA - Cercle de Réflexion et de Proposition d’Actions sur la psychiatrie [1]
Association régie par la loi du 1er juillet 1901 | Réf. n° : W751208044
Président : André Bitton. 14, rue des Tapisseries, 75017, Paris.

Communiqué – annonce – agenda

Paris, le 13 septembre 2024.

Communiqué.

Démarrage d’un COFOR (centre de formation au rétablissement) à Paris

Réunion samedi 28 septembre 2024, 14 h, AGECA, 177, rue de Charonne, 75011, Paris, métro Alexandre Dumas, ligne , Nation – Porte Dauphine, en présence de la Dr Aurélie Tinland, psychiatre – chercheure à l’Assistance publique – hôpitaux de Marseille.

Inscription obligatoire (par mail cliquer ici). Visioconférence possible par le logiciel Google Meet.

Peuvent s’inscrire les personnes ayant connu ou connaissant une prise en charge psychiatrique hospitalière avec sectorisation, ou en clinique psychiatrique privée, ainsi que les professionnels de la psychiatrie et du droit appliqué à ce champ, partisans du rétablissement et de la déchronicisation des personnes psychiatrisées.

Précision – Lors de cette session comme pour les précédentes, nous nous passerons aisément de notations psychiatristes, dévalorisantes, deshumanisantes et chronicisantes auxquelles les personnes psychiatrisées sont systématiquement confrontées. Ces notations par lesquelles les personnes visées ne sont plus des êtres humains à part entière avec leurs singularités, mais le schizophrène X, le paranoïaque Y, l’hystérique Z…etc.

 

Un Centre de formation au rétablissement (COFOR) à Paris, c’est-à-dire ?

2017-12-01 Rhizome.
Présentation du COFOR Marseille.

Lors d’une conférence débat que nous avons organisée à Paris le 25 février 2023, la Dr Aurélie Tinland, nous avait exposé dans quelles conditions avait été initié à Marseille, sur un appel à projets, un tel centre en 2017 (lire notre compte-rendu en tête d’article). Un COFOR a été développé à Lille en 2018.

A Paris, rien de tel… Une première initiative avait été prise en 2020. Elle avait fait long feu du fait d’un conflit en vue d’obtenir le poste salarié de coordinateur, sur la subvention potentielle de l’Agence régionale de santé francilienne, laquelle pouvait intervenir une fois le prototype de cette organisation mis sur pieds.

Nous avons considéré qu’un tel conflit n’est pas notre affaire, vu ce constat de l’absence d’une telle prestation à Paris, et vu que notoirement la psychiatrie parisienne est tenue dans le sens institutionnel dominant. Ses dirigeants aux dernières nouvelles ne voient pas d’un œil serein de quelconques initiatives prises par des personnes (ex) psychiatrisées dans le sens d’une autonomie ou pire encore d’une autogestion. Un féodalisme qui est aussi un paternalisme et un hygiénisme déplorable règne en Île-de-France en matière psychiatrique.

Voir par exemple ce conflit très conséquent qui a eu cours en 2020 – 2021 à l’EPSM Roger Prévot de Moisselles (Val d’Oise), au solde duquel le Dr Mathieu Bellahsen, psychiatre, a été relevé de sa fonction de chef de pôle.

Au demeurant le 7 juin courant le Défenseur des droits, dans une décision détaillée de près de 20 feuillets a reconnu à ce psychiatre courageux la qualité officielle de lanceur d’alerte, au sens de la législation que la France a dû adopter sur les lanceurs d’alerte. Nous reviendrons sur cette décision très importante du Défenseur des droits, puisque c’est la première fois que cette autorité administrative indépendante reconnaît officiellement à un professionnel de la psychiatrie une telle qualité.

Je joins le lien d’une vidéo détaillée que les acteurs du COFOR Marseille ont réalisée en juin 2017 pour présenter cette prestation. Elle est partagée sur la page Facebook du CRPA.

En ce qui concerne notre initiative parisienne, nous entendons lever cette impasse d’un feu vert préalable de l’ARS d’Île-de-France, et d’un énième conflit sur poste salarié de coordinateur sur une subvention publique. Nous ne savons que trop que nombre d’initiatives hors des clous institutionnels, ainsi que les protestations des personnes concernées, ont été cassées et discréditées, leurs porteurs salis et marginalisés, depuis un quart de siècle.

Nous entendons en conséquence démarrer un Centre de formation au rétablissement parisien, le faire fonctionner hors cadre institutionnel. Au bout de quelques mois de pratique faire un bilan, et proposer à l’ARS – Île-de-France ainsi qu’à d’autres entités de financer cette prestation de sorte qu’elle puisse se développer. En effet, des personnes qui s’autonomisent dans une logique de déchronicisation cessent de peser à l’inertie sur les fonds de la sécurité sociale et peuvent se réinsérer ou participer à générer de nouvelles habiletés.


[1Le CRPA est adhérent au Réseau européen des (ex) usagers et survivants de la psychiatrie (ENUSP / REUSP).