2012-11-09 - Mail ouvert au ministère de la santé sur la représentation des usagers en psychiatrie

• Pour citer le présent article : http://goo.gl/5CAy5 ou http://psychiatrie.crpa.asso.fr/273

Document du vendredi 9 novembre 2012
Article mis à jour le 28 août 2020
par  CRPA

Sur ce sujet, lire également sur notre site : 2012-05-16 - Demande d’audience à la ministre de la santé suite de la QPC du 20 avril 2012.

Sur la FNAPSY, cf. : 2012-02-24 - Un réquisitoire accablant • Le rapport de l’IGAS sur la FNAPSY a été communiqué au CRPA.


André Bitton, président du CRPA, Cercle de réflexion et de proposition d’actions sur la psychiatrie

À la Dr Mathilde Marmier, médecin de santé publique, Conseiller auprès du Pôle santé publique du Ministère des affaires sociales et de la santé. Par mail.

Copie à M. Laurent Chambaud, chef du Pôle santé publique du Ministère des affaires sociales et de la santé, Conseiller. Par mail.

Copies au Bureau du CRPA, et aux représentant du collectif « Mais c’est un Homme ». Par mail.


OBJET : Notre entrevue du mercredi 7 novembre 2012, et la question de la représentation des usagers en psychiatrie.

Paris, le 9 novembre 2012

Cher Docteur,

Je vous remercie de m’avoir reçu, mercredi 7 novembre dernier, au titre de la représentation des usagers (en désaccord), dans le cadre du rendez-vous que vous avez accordé au Collectif « Mais c’est un Homme », pour le Pôle santé publique du Ministère des affaires sociales et de la santé que vous représentiez.

2009-10-21 Discours de Nicolas Sarkozy, président de la République

Je vous prie de trouver ci-joint, à titre d’information, le texte du discours du président Nicolas Sarkozy, remettant le 21 octobre 2009 l’insigne de chevalier de la Légion d’honneur à Mme Claude Finkelstein, présidente de la FNAPSY, pour son engagement général, mais aussi (doit- on comprendre) pour ses services rendus au régime sarkozyste.

D’ailleurs quelque mois plus tard, le 11 février 2010, par un communiqué commun, puis également ultérieurement, au printemps 2010, dans des communiqués et interviews dans la presse, Mme Finkelstein, représentant la FNAPSY, donnait son plein accord, avec M. Jean Canneva, président de l’UNAFAM, au projet de loi qui allait devenir la loi du 5 juillet 2011 sur les soins sans consentement, que vous avez combattu au Parlement, et dont n’avons pu obtenir de modifications qu’avec les coups de boutoir des décisions successives du Conseil constitutionnel. Décisions qui, je vous le rappelle, viennent de nous, de notre militantisme.

Mme Claude Finkelstein, pour le compte de la Fnapsy, ralliait timidement, le 26 mai 2011, une certaine contestation de cette loi, devenant ainsi une résistante de la dernière heure. Le projet de loi en était à la 2e lecture au Sénat. Il était pratiquement adopté. Cette volte-face de Mme Claude Finkelstein, pour le compte de la FNAPSY, n’avait plus aucune importance.

À l’heure actuelle, votre ministère reçoit cette personne (qui vous a combattus, et qui a été un soutien du sarkozysme), tous les mois, et s’apprête à lui renouveler de généreuses subventions, au titre de la représentation des usagers en psychiatrie. Sans doute, et entre autres, pour mieux continuer à museler et contourner la contestation que nous formons, dans le cadre de ce que j’appellerai une requalification des collaborateurs du régime de Nicolas Sarkozy … ?

Je vous réitère donc ma demande faite le 7 novembre dernier en entretien, de nous admettre dans les consultations de votre ministère avec les organisations d’usagers, en ce qui concerne le champ psychiatrique.

N.B. : Je réitère ainsi notre revendication que nous soyons inclus dans les associations d’usagers consultées par votre administration, à propos du champ psychiatrique, au lieu que n’y officient, actuellement, que des personnes choisies par vos bureaux, précisément parce qu’elles n’ont rien à dire, ou pas grand-chose, et qu’elles ne diront rien, trop heureuses d’être invitées au festin de la république, en écrasant tout le reste, dont nous et les drames affreux qui se jouent dans l’univers psychiatrique, sur lesquels ces représentants maisons tiennent le plus strict silence.

Vous me croirez, votre dévoué.